Review from Metallifer Blog
Posted by Nick Skog on Friday, May 12, 2017 Under: French
From: Metallifer Blog
Published: May 11, 2017
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None est un duo d’Atmospheric/Depressive Black Metal originaire de Portlad, Oregon (US) et actif depuis 2015. Le duo n’a pas de nom mais l’un s’occupe de la musique et l’autre du chant. L’album se compose de 3 titres pour une durée totale d’une demi-heure environs. Le cd se présente sous forme de digipack à six volets à l’esthétique sobre et glaciale. L’album a été masterisé par Cäassimolär.
Cold ouvre les dances avec ses trois notes de piano. Ces trois notes vous rentrent dans la tête sans en ressortir. Sobre, mélancolique glacial. C’est un mid tempo qui alterne tremolo picking à des parties plus élaborées et aérées. La voix est grunt et se présente aussi sous forme de ‘voix off’. Ceci à l’air d’un voyage initiatique et solitaire. Très beaux le break acoustique et atmosphérique à 9:28 avant de redémarrer de façon plus brutale dans une sorte de « coda » qui clôt ce titre de façon désolante et lacérant.
Wither démarre de façon dépouillée, mélancolique, froide. Un « crescendo » de désespoir. Ce titre est plus posé et déclaratif que Cold mais en garde toute la puissance et l’univers. Pas d’espoir ou de rédemption possible. Le mixage est propre et le son général du titre monte en puissance pour souligner cet aspect de « crescendo » dont on a parlé. A 4 :45 on a un passage atmosphérique très réussi qui donne une bonne profondeur au titre en lui conférant une bonne dynamique. Ensuite on repart sur le même morceau qu’auparavant.
Suffer - sur les dernières notes de Wither s’ouvre Suffer et démarre avec des cris lancinants. On fait un pas en avant dans la désolation qui d’humaine devient cosmique. Le tremolo picking et le tapis sonore évoquent les vagues qui s’écrasent contre les roches de façon majestueuse. Le synth donne une profondeur ancestrale à ce titre. La touche atmosphérique est toujours présente, minimaliste et soignée. On aperçoit un écho de Tiamat période Wildhoney (Gaia ou Whatever That Hurts). L’album se termine comme un murmure dans le vent.
Alors oui, il y a des éléments qui peuvent faire penser à Shining (l’ancien), Coldworld, Woods of Desolation, Tiamat (période Wildhoney) mais None – que l’on peut traduire par No one / Personne – garde sa touche personnelle et originale. Il y a en filigrane un écho de musique classique dans la façon selon laquelle les titres sont bâtis : une coda, un crescendo, un leitmotiv donné par les notes de piano. On pourrait penser à une symphonie (ou à un concept album) puisque les morceaux sont unis de façon thématique, de façon « sonore » avec le leitmotiv, et « sonore » aussi puisque il n’y a pas de césure, de pause, de blanc entre un titre et l’autre.
Pour terminer on peut dire que None avec son premier album homonyme signe un très bon début qui se révèle abouti, bien construit et maîtrisé. On attend la suite avec impatience et en attendant on se passe cet album en boucle.
Rating: 9/10
In : French
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